Le Cégep demande aux élus de confirmer le financement manquant pour rénover la piscine régionale
Communiqué de presse
C’est le mercredi 29 janvier que le conseil d’administration du Cégep de La Pocatière se penchait sur sa décision de septembre dernier de reporter, à la demande des élus, la fermeture définitive de sa piscine afin de trouver des solutions au manque à gagner qui était alors de 5,2 M$. Les travaux menés par les municipalités en collaboration avec le Cégep ont permis de réduire ce manque à gagner, mais, malgré tout, un écart de 4,1 M$ subsiste. Dans une lettre transmise au député de Côte-du-Sud et une seconde aux préfets des MRC de Kamouraska et de L’Islet, le conseil d’administration demande de faire du dossier de la piscine une réelle priorité régionale et de travailler ensemble afin de rehausser leur contribution permettant de compléter le financement manquant. Le conseil leur demande également de confirmer le délai raisonnable qu’ils croient nécessaire à l’achèvement du montage financier, après quoi le Cégep pourra statuer sur l’avenir de la piscine et l’utilisation de cet espace.
Rappelons que, en juillet 2024, la demande de financement déposée par le Cégep au Programme d’aide financière aux infrastructures, récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA) aurait permis de lancer les travaux de rénovation de sa piscine, mais celle-ci a été refusée. Devant cette impasse, et en rappelant l’importance de son infrastructure pour le milieu, la Direction générale sortante s’est vue contrainte de recommander au conseil d’administration du Cégep la fermeture définitive de celle-ci.
Un comité de travail a été mis sur pied afin de trouver des solutions au manque à gagner dont les travaux ont mené les élus des MRC de Kamouraska et de L’Islet à demander au conseil d’administration du Cégep de leur accorder du temps afin de trouver des solutions au manque de financement, demande à laquelle celui-ci a acquiescé. En reportant ce point de décision à sa séance du 29 janvier 2025, le conseil d’administration a toutefois rappelé l’importance d’agir rapidement afin d’éviter l’augmentation des coûts.
Joignant sa voix à celle du Cégep, une mobilisation citoyenne s’est organisée pour démontrer hors de tout doute l’importance de cette infrastructure pour le milieu. Le comité citoyen Sauvons notre piscine mis sur pied en est un bel exemple. Faisant preuve d’engagement et d’audace, le comité a notamment obtenu le soutien de M. Pierre Lavoie, célèbre activiste pour la santé des jeunes, et organisé un rassemblement en octobre afin de remercier et souligner l’implication des élus.
Écart à combler et urgence de la situation
Le report du conseil d’administration du Cégep a permis à la MRC de Kamouraska d’annoncer un investissement de 1,2 M$ alors qu’une annonce pour la contribution de la MRC de L’Islet est attendue en février.
Lors de sa séance du 29 janvier, le conseil d’administration a tenu à remercier les élus régionaux pour leurs efforts. Par le biais d’une résolution, les administrateurs ont demandé au président du conseil d’administration de transmettre au député de la circonscription et aux préfets des deux MRC une lettre leur signifiant que l’écart demeurait important et que la situation devenait pressante. Le conseil leur demande d’unir leurs efforts afin de compléter le montage financier et de confirmer au Cégep le délai qu’ils jugent raisonnable et nécessaire pour l’atteinte de cet objectif, après quoi le Cégep pourra décider de l’avenir de la piscine et l’utilisation de cet espace.
Dans la lettre transmise au député de Côte-du-Sud, M. Mathieu Rivest, le conseil d’administration lui indique qu’il mise sur ses représentations afin qu’elles lui permettent d’obtenir les sommes manquantes, notamment dans le prochain budget du gouvernement qui sera déposé en mars prochain. Il lui rappelle également que le Cégep a obtenu une confirmation de 4,3 M$ dans le cadre du Programme de soutien aux infrastructures sportives et récréatives scolaires et d’enseignement supérieur (PSISRSES) et que, pour bénéficier de cette subvention, les travaux doivent être réalisés au 31 décembre 2026. Or, les travaux, qui devraient se réaliser sur une période de 18 à 24 mois, ne sont toujours pas entamés. Le député de Côte-du-Sud, M. Rivest, s’est lui-même exprimé publiquement sur la question à l’effet qu’il tenait à conserver ce montant. Cependant, le temps file et cette subvention est à risque : sa perte pourrait nuire à la concrétisation du projet de rénovation.
« En dépit du chemin parcouru, le problème demeure entier alors qu’il manque toujours 4,1 M$ au financement, que des sommes doivent être confirmées et qu’il y a urgence d’agir. Le conseil d’administration du Cégep rappelle aux élus régionaux et au gouvernement du Québec qu’ils doivent eux aussi contribuer à assurer la sécurité aquatique de la communauté. Nous demandons aux élus et à Québec d’unir leurs efforts, de faire du dossier de la piscine du Cégep de La Pocatière une réelle priorité régionale et de rehausser leur contribution permettant de compléter le financement manquant dans un délai raisonnable afin que nous puissions statuer sur l’avenir de la piscine », affirme M. Philippe D’Anjou, président du conseil d’administration du Cégep de La Pocatière.
Réalisation des devoirs confiés par Québec
Parallèlement à ses nombreuses représentations ainsi que sa participation aux rencontres du comité avec les élus depuis la fin de l’été dernier, le Cégep a multiplié ses démarches auprès du ministère de l’Enseignement supérieur (MES) et des partenaires du milieu.
Rappelons que le MES avait confié au Cégep trois devoirs à faire en août, soit de revoir les coûts du projet de rénovation de sa piscine intérieure, de travailler avec son équipe ministérielle et de travailler avec le milieu. Comme pour chacune des différentes étapes depuis les débuts du projet en 2020, le Cégep s’est rapidement mis au travail et travaille toujours d’arrache-pied afin de satisfaire aux exigences du Ministère dans ce dossier. Rappelons également que la contribution du Cégep s’élève à 2,2 M$ incluant 900 k$ déjà investis dans les études et les travaux préparatoires.
Pour le moment, la piscine demeure inaccessible par mesure préventive compte tenu des conditions de vétusté, de conformité et de sécurité. Les plans et devis étant valides pour une période limitée et les coûts de main-d’œuvre et de matériaux ne cessant d’augmenter, il apparaît primordial que le dossier avance à vitesse grand V. De plus, les effets néfastes de la fermeture se font sentir dans la communauté depuis maintenant près de deux ans, notamment en termes de sécurité aquatique. La piscine du Cégep constitue la seule piscine publique intérieure disponible dans un rayon de 65 kilomètres et dessert les communautés des MRC de Kamouraska et de L’Islet.